Loïc a rejoint le centre de plongée Warnakali en 2019 pour préparer son instructorat puis comme instructeur de plongée en titre. Il nous raconte son parcours et ses premières armes comme instructeur de plongée sous-marine à Bali. Et plus précisément à Nusa Penida. Vous verrez en lisant le texte que la différence est de taille, tout est une affaire de courant ! Et après avoir lu son récit, je suis sur qu’il vous aura communiqué sa passion ! Et en attendant de venir plonger à Bali vous pouvez lire ce guide de la plongée sous-marine à Bali.
La rencontre avec Warnakali
Tout a commencé autour d’une noix de coco partagée sur la plage de Sanur avec mon ami et course director Karl. Il m’explique alors que nous devons reporter ma formation d’instructeur de plongée d’un mois. C’est donc là que nous nous sommes croisés par hasard avec Yann ce jour-là. Il venait diner avec Karl, alors que je me dirigeais vers l’aéroport pour accueillir ma mère.
De délicieux moments passées avec ma mère à Bali et une brève conversation téléphonique avec Yann plus tard, me voici débarquant à Nusa Penida. L’idée était de passer un mois avec l’équipe de Warnakali. Pour me remettre à l’eau mais surtout pour préparer le mieux possible mon examen d’instructeur de plongée.
Je découvre mieux Nusa Penida
J’avais entendu parler de Nusa Penida et de ses courants. J’avais aussi eu la chance d’y plonger quelques fois durant mon Dive Master, presque toujours sur les mêmes sites (Manta Point, Crystal Bay et SD). Je suis super motivé et hyper excité à l’idée de découvrir plus amplement l’archipel et les autres sites de plongée de Nusa Penida.
Yann me dit alors que si le courant passe bien entre nous tous, une opportunité de travail se présentera. Mais il faut d’abord que j’obtienne mon diplôme d’instructeur de plongée sous-marine. Une opportunité en or. Côté terre, je tombe sous le charme de l’île, ses plages, son bon vivre et ses habitants. Côté mer, je ne me rends pas encore compte à quel point les eaux de Nusa Penida, ses récifs et son incroyable vie sous-marine se méritent.
Le baptême du feu comme instructeur de plongée
Dès le second jour de plongée, je « crack the cherry », autrement dit, je prends la boîte du siècle. Une dérivante supersonique dans le chenal, je pense même avoir entre-aperçu quelques flashs pour excès de vitesse. C’est impressionnant, je ne pensais pas qu’il était possible d’aller si vite sous l’eau. On peut appeler ça un baptême de feu, voilà l’environnement que j’ai à dompter, la mission s’annonce ardue.
Après cette première surprenante, je me rends compte de mon manque d’expérience et de repères dans le courant. Mais je suis les conseils avisés de Yann et de Célia, une autre instructrice du centre. Jour après jour, je peaufine mes techniques de plongée, je commence à comprendre les courants, à les lire.
Cela prend du temps, et au moindre excès de confiance, l’océan me rappelle à l’ordre. Il me fait clairement comprendre que c’est lui qui décide, la nature est maître. Plongée après plongée, je me sens tout de même de mieux en mieux. Il faut du temps pour progresser et emmagasiner de l’expérience.
Comment fonctionne un centre de plongée sous-marine
J’analyse également énormément le fonctionnement du centre, l’excellence du service, et la recherche constante de la satisfaction maximale des plongeurs. C’est un devoir, un acte moral. Chaque personne montant sur le bateau vient ici passer un moment de bonheur.
C’est un environnement dans lequel je me sens bien. A chaque jour son aventure, son apprentissage. Muhyddin & Imam, respectivement capitaine et second, m’apprennent à analyser les courants depuis la surface. Je suis ébahi du fait que, depuis la surface, ils ont cette capacité à prédire la plongée. Ils connaissent par coeur leur mer et ses aléas. A croire qu’ils ont percé le secret gardé des courants de Nusa Penida.
De plus en plus à l’aise dans l’eau, je commence à guider. Et le challenge engagé un mois plus tôt se relève gratifiant. Il me reste néanmoins cette interrogation : serais-je capable d’enseigner dans cet environnement, aussi splendide qu’exigeant, où l’hésitation n’a pas sa place. C’est un nouveau défi, plus excitant encore, qui demandera beaucoup d’effort.
Comme le disait Gandhi : « c’est dans l’effort que l’on trouve la satisfaction et non dans la réussite. Un plein effort est une pleine victoire ». Me voici donc face à l’une des expériences les plus palpitantes de ma vie. Merci à Yann et à Warnakali de m’avoir mis dans les meilleures conditions possibles.
La confirmation comme instructeur de plongée
Me voici du retour à Warnakali, fraichement diplômé comme instructeur de plongée. Je me sens prêt à faire mes armes, à relever le défi. Quelques plongées en guise de récompense après l’obtention du sésame plus tard, la nouvelle aventure démarre. Baptême de plongée au menu, une première.
Warnakali est un centre dans lequel tout est mis à disposition afin de pouvoir offrir la meilleure expérience à tous les plongeurs, quel que soit leur niveau. Je ne peux que m’épanouir dans un environnement aussi complet à la recherche de l’excellence. La session théorique et piscine se passent à merveille.
Sous le charme de mon nouveau métier d’instructeur de plongée
C’est une fois en mer que je réalise à quel point il y a un monde d’écart entre plonger dans le courant et guider, entre guider dans le courant et enseigner. C’est à ce moment là que je suis réellement tombé sous le charme de mon nouveau métier, dans le feu de l’action. Amener des humains dans cet environnement, les ramener en vie, mais surtout avec le sentiment d’avoir vécu quelque chose d’exceptionnel.
Ici, la notion de « sport extrême » de la plongée prend tout son sens, ce qui en fait un expérience d’autant plus riche et excitante. Entre baptêmes et cours plus approfondis, quel bonheur que d’aller au gré des courants, face à cette multitude de couleurs, de formes et d’espèces innombrables. Si la plongée est un loisir pour certains, ici à Nusa Penida, elle prend pour moi ses lettres de noblesses et devient un art, quelque chose qui s’apprécie et se déguste.
C’est dans ce monde que j’ai la chance de m’aguerrir, jour après jour, de transmettre et d’enseigner ma passion. C’est une chance. Lorsque l’envie de partager se marrie parfaitement avec le cadre ou l’environnement donné, vous faites face à un humain heureux, épanouit, vigilant, et dont la passion n’a aucune limite.
C’est ainsi que je vois Warnakali, à la croisée d’un univers exceptionnel, et de la recherche de l’ultime satisfaction que de le découvrir. Je souhaite donc remercier toutes les personnes qui m’ont permis d’en arriver là, Warnakali en tête. Car telle est ma vision du monde, un partage de connaissance dans le respect de ce qui nous est offert.
La formation pratique
Il y a un gros avantage à enseigner la plongée et pas la physique quantique, c’est que les élèves sont là par choix, par leur propre motivation. De fait, on fait face à un audimat plutôt concentré et avide de connaissance. Transmettre dans ce cadre amène naturellement une source de motivation supplémentaire.
Une relation mentor/padawan
Dans ces conditions la relation mentor/padawan est évidente, et la recherche de l’excellence en est facilitée. Qu’importe l’aisance que possèdent les nouveaux élèves dans l’eau, il y a une méthode différente pour arriver à la performance requise pour chacun d’entre eux. Tout en respectant les standards imposés par PADI, on peut toujours trouver une méthode pour parvenir à la réalisation de l’exercice demandé.
C’est un aspect qui m’est très cher, savoir s’adapter à chacun afin de l’amener en toute simplicité à la réalisation de l’exercice. Avoir de l’eau dans son masque peut être très angoissant pour un plongeur en herbe. Cela dit, avec une bonne mise en confiance et en prenant le temps nécessaire, on arrive petit à petit à faire nager l’élève sans masque sous l’eau. L’appréhension qui était présente au début de l’explication de l’exercice devient une satisfaction et une fierté de l’avoir réalisé. C’est à force de compétences acquises que l’on bâtit la confiance du plongeur, son aisance et son bonheur lors de ses plongées futures.
Les courants de Nusa Penida
A Nusa Penida, il y a un autre facteur à prendre en compte : le courant. Cela peut être une source d’angoisse à première vue, mais lorsque chacun d’eux réalise qu’il est capable de prendre du plaisir dans ces conditions, c’est une nouvelle victoire. Ainsi, j’ai également la satisfaction comme instructeur de plongée de savoir qu’après avoir été formés à Nusa Penida, ils peuvent aller où ils veulent, dans n’importe quelle condition et se régaler de leur nouvelle passion. Et puis le courant, c’est la vie. C’est ce qui fait le charme et la qualité des plongées à Nusa Penida.
“Serais-je capable d’enseigner dans cet environnement ?”, plus de doute aujourd’hui, j’affirme avec force et satisfaction, oui !